Ce grand changement, 1 an plus tard

7 septembre 2018 12 Commentaires

C’est au mois d’avril 2017, le lendemain de la signature finale chez le notaire, que je vous annonçais ce grand changement qui allait bouleverser mon quotidien, l’achat de mon premier bien immobilier, mais surtout la première fois pour moi de vivre seule. Investir dans l’immobilier c’est un joli challenge, et quand on le fait seule et sans jamais avoir vécu seule, donc sans savoir si cela nous conviendra, c’est une pression supplémentaire sur les épaules. Mais je fais partie de ces gens qui pensent que, lorsque c’est possible financièrement bien évidemment, il vaut mieux investir plutôt que de payer des loyers et ne rien avoir à soi au bout du compte. Alors je me suis lancée, en février 2017, j’ai visité un seul bien qui s’est immédiatement transformé en coup de coeur, très prisé j’ai du faire un choix rapidement, au risque de le voir me passer sous le nez. Le temps de faire faire de petits travaux et de meubler, j’ai emménagé durant l’été 2017, un an déjà, le temps nécessaire pour pouvoir partager avec vous un petit bilan sur cette nouvelle vie.

Les semaines qui ont séparé la signature de mon déménagement ont suffi à réveiller quelques doutes, et pas des moindres. « Et si vivre seule réveillait mes crises d’angoisse ? », « comment faire pour m’approprier ce nouvel endroit et m’y sentir chez moi« , « et si je ne m’y plaisais pas alors que j’ai investi beaucoup d’argent« , je vous laisse imaginer la multitude de questions passant par la tête d’une anxieuse qui cogite. Avec le recul, je me rends compte que j’ai inconsciemment repoussé l’étape irréversible du déménagement, sans doute par peur. Je n’ai jamais fixé de date butoire, je n’étais absolument pas pressée, d’autant plus que j’avais eu la merveilleuse idée de passer rater le permis à la même période, une pression supplémentaire. Alors j’ai pris mon temps, c’était necessaire, et cela a permis une transition en douceur. Oui mais voilà, il a bien fallu sauter le pas, j’ai profité d’une semaine de vacances de mon amoureux pour ne pas être seule dans mon nouveau chez moi les premiers jours. Moi qui craignais d’avoir du mal à m’approprier ces nouveaux murs, je n’ai eu aucun souci à le faire en installant sans tarder ma décoration, mes objets pour recréer mon univers et me sentir chez moi. Malgré ce sentiment étrange le premier soir ou je me suis retrouvée seule, j’ai très vite pris mes repères, dorénavant lorsque je suis amenée à partir quelques jours, je suis aux anges de retrouver ce cocon dans lequel je me sens si bien.

Ma plus grande peur depuis le début, et dont je vous avais déjà fait part, c’était de ne plus vivre avec ma chienne. Cela paraitra complètement absurde aux yeux des gens qui ne portent malheureusement pas d’importance particulière à leurs animaux. Ce n’est pas mon cas, j’ai toujours vécu avec un ou deux chiens à la maison, et June m’a tellement apporté dans les mauvais moments, que je craignais de mal vivre son absence. Mon petit Bonny a réussi à palier à cela, il est certes moins câlin et pot de colle, mais c’est un parfait petit coloc’ d’appartement. Je file voir June chez ma maman plusieurs fois par semaine, c’était même l’une des raisons principales à m’avoir poussée à passer mon permis, la preuve qu’il suffit parfois d’un élément déclencheur pour débloquer une situation et trouver la motivation. Je profite de ces moments avec elle deux fois plus qu’avant, elle manque bien évidemment à mon quotidien, mais elle mène une belle vie à la campagne, où elle a ses repères depuis son arrivée dans notre famille à l’âge de 3 mois, et c’est bien là l’essentiel.

Une nouvelle vie au coeur d’un centre ville, qui, par son emplacement, a tout de même son petit lot d’inconvénients « techniques » que je peux lister avec le recul. À commencer par le bruit, autant l’hiver lorsque tout est bouclé, mon chez moi est parfaitement insonorisé, je n’entends absolument rien. D’ailleurs, comme j’habite au tout dernier étage d’un immeuble très calme, je n’ai jamais été dérangée par le bruit des voisins, à part s’ils se mettent à faire des travaux. L’été c’est bien différent, j’aère la nuit pour profiter de l’air frais, et entre les gens dans la rue, les voitures et les feux, c’est assez bruyant et cela s’en ressent sur mon sommeil ponctué de réveils. Aussi, lorsque j’ai débuté les démarches pour acheter je ne m’étais pas encore remise sérieusement au permis, donc pas tellement souciée de l’éventualité de garer une voiture. Le stationnement dans toutes les rues autour de chez moi étant payant, je suis obligée de prendre un abonnement dans le parking sous-terrain le plus proche, ce qui revient assez cher. Le plus problématique, et sur ce point je sais que les gens qui habitent également en centre ville me rejoindront, reste ces foutues courses. Je n’ai que deux bras, et bien qu’étant en centre ville je n’ai que de toutes petites épiceries à proximité, les supermarchés (comme Monoprix) ne sont pas à deux pas de chez moi, impossible de m’y embarquer à pieds. Impossible également de décharger mes courses seules et de les monter tout en laissant ma voiture stationnée, avant de repartir la garer au parking, puisqu’il n’y a quasiment jamais de places libres dans ma rue. J’ai testé une fois la livraison de courses à domicile, très pratique mais je trouve que c’est un service qui reste onéreux, et le fait de ne pas pouvoir choisir moi-même les produits me dérange. Alors merci maman de m’emmener faire le plein de courses chaque semaine !

Je ne regrette rien de ma décision, malgré mes appréhensions, cette nouvelle vie je l’aime avant tout un peu plus chaque jour pour ce qu’elle représente de plus important à mes yeux : une victoire de plus sur mon anxiété d’antan ! Bien entendu, tout ne peut pas être idyllique et les petits inconvénients du quotidien font partie de l’aventure, mais ils ont l’avantage de me permettre de me rendre compte de ce que j’aimerais par la suite ainsi que de ce qui sera absolument rédhibitoire. Oui parce qu’il y aura assurément une suite, je m’imagine bien mettre mon appartement en location d’ici 2 ou 3 ans pour m’éloigner un peu de la ville, mais pas trop, et acheter une maison, mais à deux cette fois.

12 Commentaires

  • Soa 7 septembre 2018 at 9 h 33 min

    C’est exactement çà ! Vaincre ses appréhensions et avancer parfois dans l’inconnu ! J’aime ton constat et ta conclusion ! Bravo !

    • Julie World Of Beauty 7 septembre 2018 at 15 h 31 min

      Totalement, ce n’est pas en restant dans sa zone de confort et ses appréhensions qu’on avance !
      Merci 🙂

  • Stéphanie 7 septembre 2018 at 11 h 39 min

    Je me retrouve dans plein d’aspects de ce que tu décris. Pour ma part, j’avais vraiment hâte de partir de chez mes parents. Ma chambre était minuscule et j’étouffais.
    Mais comme toi, mon petit chien me manquait énormément. Vu que je n’habite pas loin, 5 minutes à pied, j’y retourne régulièrement pour voir leur nouvelle petite chienne (mon ancien chien nous a quitté). Même si je suis moi aussi partie avec mes petits compagnons (un couple de cochons d’inde), la présence d’un chien me manque beaucoup.
    Vivre seule n’a pas été un souci car justement je n’étais pas seule, j’ai emménagé directement avec mon compagnon qui est aujourd’hui mon mari. Je n’aurais jamais pu être seule, je ne supporte pas la solitude et cela aurait fait grimper mon anxiété en flèche. Alors bravo à toi d’y arriver!

    • Julie World Of Beauty 7 septembre 2018 at 15 h 30 min

      Je te comprends, même si 5 minutes à pieds c’est rapide pour aller rendre visite à on petit chien, ce n’est plus pareil de ne pas habiter sous le même toit et cette présence manque.
      Merci Stéphanie 🙂 Personnellement la solitude ne me gêne pas, je pense que c’est même bénéfique parfois de se retrouver seule avec soi-même, déjà rien que pour avancer dans mon travail j’ai besoin d’être seule dans le silence.

  • L0vely_claire 7 septembre 2018 at 13 h 43 min

    Un chouette bilan.

    Ça fait un peu plus d’un an que je vis seule, avant ça j’avais toujours vécu en couple ou chez mes parents et j’adoreeeeeeee ! J’appréhendais pour les nuits, dormir seule mais en fait j’ai immédiatement bien dormi. Par contre j’avais des critères comme j’avais vécu dans plusieurs appartements (pas en centre ville, parking, baignoire, terrasse ^^) . Je pense ne pas être prête revivre en couple avant un moment ^^

    • Julie World Of Beauty 7 septembre 2018 at 15 h 25 min

      Merci 🙂
      Alors je fais également partie de celles qui dorment mieux seules, juste pour pouvoir prendre toute la place dans le lit ^^
      Concernant les critères tu as raison, cette première expérience aura également été bénéfique pour moi dans ce sens, je sais ce que je ne veux plus à l’avenir !

  • Valentine 7 septembre 2018 at 14 h 29 min

    Quel joli article, il donne beaucoup d’espoir et je suis ravie d’apprendre que cette expérience ait été bénéfique pour toi. Il résonne en moi tout particulièrement car dans deux jours je dois partir pour mon appart étudiant, et laisser derrière moi ma maison en pleine campagne, ma famille ( bon ok surtout ma chienne! ) me fais peur. Même si j’ai déjà étudié l’année dernière dans la même ville, je rentrais tous les jours chez moi et cette année sera très différente.
    Gros bisous à toi Julie !

    • Julie World Of Beauty 7 septembre 2018 at 15 h 23 min

      Plein de courage à toi Valentine, une nouvelle année scolaire qui débute loin de chez soi ça ne doit pas être évident, mais tu as l’avantage de déjà connaître la ville donc je suis sûre que tout ira bien 🙂

  • WoW 12 septembre 2018 at 14 h 04 min

    Très bel article plein d’ondes positives. J’avais lu, il y a longtemps, un article où tu évoquais tes angoisses. Je trouve super de découvrir ta progression…tu peux être fière de toi ! Je n’imagine pas ce que c’est que de vivre sans chien, ça doit être dur…j’ai beaucoup de mal à vivre sans mes animaux, même lorsque je voyage. Concernant les aléas de la vie en ville, je te rejoins totalement. J’ai toujours privilégié les appartements qui disposaient d’une place de parking privée parce que c’est vite la galère. Outre l’aspect financier, j’avais des amis qui tournaient parfois plus d’une demi-heure pour pouvoir se garer…l’enfer ! Et, avec une carte de résident leur offrant un tarif préférentiel ils payaient jusqu’à 200 euros par mois pour garer leur voiture…
    Belle et douce continuation à toi Julie.

    • Julie World Of Beauty 12 septembre 2018 at 14 h 16 min

      Merci 🙂 Je suis comme toi, je n’imagine pas mon quotidien sans un animal, heureusement que j’ai mon petit Bonny. J’aimerais quand même énormément reprendre un chien (de petit gabarit cette fois) mais je ne me sens pas encore pour le moment de recommencer toute une éducation comme pour ma chienne.

      Concernant mon parking, j’ai également un tarif résident mais cela reste effectivement cher, en revanche comme le parking sous terrain dans lequel je gare ma voiture est très grand je n’ai jamais de souci pour trouver de place, c’est déjà ça ^^ C’est aussi problématique lorsque j’ai de la visite, mes proches doivent obligatoirement payer leur stationnement. Enfin, il faut voir le positif, c’est quelque chose que je saurai à l’avenir au moins ^^

      Belle continuation à toi aussi & à très vite par ici 🙂

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